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LA GUERRE DES GRAINES
France 5 - Le Monde en Face (2014)
REAL : Stenka Quillet, Clément Montfort. 
PROD : John Paul Lepers (On Y Va! Média) 

Voici un film utile. Un film qui donne les clés pour comprendre comment des multinationales veulent confisquer le vivant. Un film qui donne envie de se battre pour sauver notre indépendance alimentaire.


Les graines sont-elles une marchandise ou un bien commun de l’humanité au même titre que l’eau ou l’air ? Dans un avenir très proche, les agriculteurs n’auront peut être plus le droit de replanter leurs propres graines. En Europe, une loi émerge pour contrôler l’utilisation des semences agricoles… Derrière cette confiscation, 5 grands semenciers qui possèdent déjà la moitié du marché des graines et cherchent à étendre leur privatisation.

L’histoire que nous révélons dans ce documentaire, c’est celle d’une guerre silencieuse, méconnue et dont l’enjeu est pourtant crucial : notre indépendance alimentaire.

 

De l’Inde à Bruxelles, en passant par les campagnes françaises et l’Ile du Spitzberg à 1000 kms du Pôle Nord, Stenka Quillet et Clément Montfort enquêtent sur cette Guerre des Graines qui menace plus d’un milliard d’agriculteurs sur la planète.

Les réalisateurs rencontrent des paysans qui doutent, des militants qui tentent d’alerter les opinions publiques et des politiques qui discutent les futures lois. Monsanto, leader sur le marché des semences leur ouvre exceptionnellement la porte de la plus grande usine en Europe.



Article paru dans l’excellent « BastaMag »

« La Guerre des Graines » : enquête sur une bataille souterraine et silencieuse

En 100 ans, sous les effets de l’industrialisation de l’agriculture, les trois-quarts de la biodiversité cultivée ont disparu. Alors que se renforce la main-mise sur les semences par une poignée de multinationales, un vaste arsenal réglementaire limite le droit des paysans à échanger et reproduire les semences. Le documentaire « La Guerre des Graines », qui sera diffusé le 27 mai sur France 5, décrypte les batailles autour de la privatisation du vivant, avec l’appui de témoignages de paysans, d’élus, de militants, d’experts et d’industriels. Un film percutant et engagé, vivement recommandé par la rédaction de Basta !.


« L’histoire que nous allons vous raconter est celle d’une guerre inconnue mais qui nous menace tous, la guerre des graines. » C’est par ces mots saisissants que débute le nouveau film de Stenka Quillet et Clément Montfort, produit par John Paul Lepers, qui sera diffusé sur France 5 le 27 mai prochain. Depuis 12 000 ans, les paysans sèment, sélectionnent et échangent librement leurs semences. Mais cette pratique ancestrale au fondement de l’agriculture est en péril. Dix multinationales contrôlent aujourd’hui 75 % du marché mondial de semences [1]. Leurs noms ? Monsanto (États-Unis, 26 % du marché mondial), DuPont (États-Unis, 18 %), Syngenta (Suisse, 9 %), Limagrain (France, 5 %), suivis d’une poignée d’autres firmes allemandes, états-uniennes ou japonaises. « Que se passera-t-il si l’industrie semencière réussit à privatiser intégralement les semences agricoles ? » interrogent les deux co-réalisateurs.

Refuser l’esclavage semencier

L’enquête de Stenka Quillet et Clément Montfort les a menés en Inde, en France et en Norvège auprès de paysans qui, pour rester libres, cherchent une alternative aux graines de l’industrie. Mais aussi dans les couloirs du Parlement à Bruxelles où se jouent régulièrement des épisodes déterminants de la guerre des graines. Grand témoin de ce film, la scientifique et militante écologiste indienne Vandana Shiva : « la guerre des graines est dans chacune des fermes. Des fermes dans des pays comme ici, en Inde, où des paysans risquent de perdre leur approvisionnement en graines. Mais aussi les fermes plus grandes et conventionnelles qui n’auront plus d’autres choix que d’acheter des OGM, des herbicides, du Roundup, et seront coincés dans un esclavage semencier. »

Tous les géants de la semence ont décliné les demandes d’entretiens pour ce film, à l’exception d’un seul, Monsanto. La firme américaine, qui n’a semble t-il plus rien à perdre tant son image a été écornée ces dernières années par différents scandales, a ouvert les portes en France de sa plus grosse usine de semences pour l’Europe. La stratégie de Monsanto se dévoile en partie lors d’un entretien avec l’un des responsables de cette usine située à Peyrehorade en Aquitaine. Consciente des difficultés à développer les plantes génétiquement modifiées en Europe sous la pression citoyenne, la firme mise désormais sur la multiplication des droits de propriété sur les semences. Avant de quitter le site de Monsanto, la caméra s’attarde sur des semences de couleur rouge. Enrobées d’insecticides ou de fongicides provenant d’autres compagnies comme Bayer ou Syngenta, ces semences rappellent que Monsanto collabore étroitement avec plusieurs géants de l’agrochimie.

La fin de cette enquête conduit à Svalbard, un archipel de la Norvège situé au large du Groenland. C’est là, dans un chambre forte creusée dans la glace, qu’ont été entreposées des graines du monde entier. L’idée, conserver un double de la biodiversité végétale de la planète. Mais la présence d’entreprises privées, comme Syngenta, dans le financement de la gestion quotidienne de ce coffre-fort inquiète. Surtout, rappellent les organisations paysannes, la seule vraie conservation se fait dans les champs des paysans et des jardiniers. Ce qui suppose d’avoir accès et de pouvoir maintenir vivante cette biodiversité. « La guerre des graines est dans chaque assiette, résume Vandana Shiva. Tant que la liberté des graines sera confisquée, alors notre nourriture le sera aussi. C’est pour cette raison que tout le monde doit être engagé pour réclamer la libération des graines. »

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SOIGNEURS DE TERRES 

France 2 - 13H15

REAL : Emmanuelle Chartoire, Clément Montfort, 

David Geoffrion, Matthieu Houel 

Nouveau paragrapheSoixante-dix ans d'agriculture industrielle intensive ont épuisé les sols français. Les rendements baissent et les bonnes terres réduisent comme peau de chagrin. Produits chimiques à gogo et labours agressifs les font disparaître hectare après hectare. Et si la France, vieux pays agricole, se couvrait de champs devenus infertiles dans le prochain quart de siècle ?

La valeur nutritionnelle des fruits, légumes et céréales diminue au fil des traitements à répétition qui leur sont infligés au nom de la productivité et de la rentabilité. Et si la culture paysanne et les pouvoirs publics, contre l'avis de puissants lobbies, changeaient en profondeur pour mettre un terme à ce désastre agricole, sanitaire et environnemental ? Certains pionniers sont déjà au travail pour inverser la tendance. 


Le choix de l’agro-écologie & de la permaculture


Le magazine "13h15 le dimanche" (FacebookTwitter#13h15) diffusé sur France 2 a rencontré les "médecins des sols" Claude et Lydia Bourguignon. Ces biologistes affirment que "l'agriculture conventionnelle est un massacre pour les sols… Elle anéantit leur fertilité". Ils trouvent des remèdes pour soigner les terres exsangues. Jean-Christophe Bady, "repenti" de l'agriculture intensive, n'utilise ni engrais ni pesticides pour des raisons de santé et fait le choix de l’agro-écologie… sans recevoir d'aide de l’Etat.

Emmanuelle Chartoire, Clément Montfort, David Geoffrion et Mathieu Houel ont suivi le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, pour qui le modèle agro-écologique n’a que des avantages : plus sain, moins cher, durable et même plus productif ! Le maraîcher normand Charles-Hervé Gruyer exploite depuis une dizaine d'années une ferme agro-écologique de pointe, au rendement dix fois supérieur à celui d’un maraîcher classique. Les pionniers du changement sont déjà à l'œuvre, aux petits soins du bien commun des hommes, la Terre.


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